WOKE. Adj. Du verbe to wake (réveiller). L’adjectif, popularisé fin des années 2010, désigne une personne qui se sent concernée par toutes les injustices, par toutes les oppressions que vivent les minorités et les combats dans une perspective intersectionnelle. À l’inverse, dans le jargon néo-réac, woke est la nouvelle étiquette pas très bien définie qui désigne celles et ceux qui empêchent de vivre la ou les dominations tranquillement.
(in « Les Mots du contre-pouvoir – petit dico féministe, antiraciste et militant », éd. Academia, 2022)
Avec Aïda Yancy, nous vous proposons de déconstruire ce qui se cache derrière ce mot fourre-tout et se donner les moyens d’argumenter contre l’irrationnel. Où il sera peut-être question de tous ces concepts qui racontent et démontent les mécanismes de domination, et provoquent une véritable panique morale chez ceux (et celles) qui ont tout intérêt à ce que rien ne change…
Aïda Yancy est militante et formatrice LGBTQI+ antiraciste basée à Bruxelles.
Titulaire d’une maîtrise en histoire, d’une spécialisation en études de genre et d’une agrégation pour l’enseignement secondaire supérieur, Aïda s’applique à adopter une approche intersectionnelle pour tout ce qui concerne les inéquités sociales and l’accès des personnes multi-marginalisées aux espaces et services.
Son travail est principalement axé sur la notion d’espaces plus sûrs, plus « safe ». Elle propose des ateliers, des conférences et des prestations de consultance sur des sujets tels que la race et le racisme, les questions LGBTQI+, les questions de migration, les espaces plus safe et l’intersectionnalité.