L’objectif de cette installation performative est de réaliser ensemble la réalité des conditions de vie d’un locataire de logement social. Vie commune à l’échelle de logements collectifs, dialogue impossible avec son propriétaire (bailleur social), travaux non engagés dans des logements vétustes, ascenseurs en panne etc. sont le quotidien de bon nombre d’habitants du parc social. Ce quotidien particulier est propre à la vie en logement collectif, et à une rupture de dialogue avec les propriétaires des immeubles, les bailleurs sociaux, souvent proches ou associés aux communes du lieu d’habitation.
Une situation fait également exception pour les locataires du logement social : c’est le rapport au départ d’un lieu que l’on habite.
On a tous déjà connu une situation de déménagement ou de départ d’une maison. Parfois ce départ n’était pas choisi.
Mais dans le cas des locataires de logement social, la situation diffère : du jour au lendemain, un projet politique ou urbain (voire les deux) peut décider de leur futur. Non seulement ils doivent partir, avec parfois des propositions de relogement non adaptées à leur demande (mutation dans un quartier éloigné les coupant de leurs liens de sociabilité, logement non conforme à leur typologie de foyer etc.), mais le quartier où ils ont vécu peut être également sujet à une démolition totale ou partielle.
Leur départ coïncide avec la démolition de leur habitat. Cet événement est particulièrement traumatique pour la majorité des personnes qui le vivent. C’est cette réalité que cette installation performative propose de mettre en lumière et en débat. Comment se reconstruire, après démolition ?
